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29 juillet 2013 1 29 /07 /juillet /2013 17:33
PaHAUSSES DES TARIFS DE L'ÉLECTRICITÉ : LES FRANÇAIS "PRIS EN OTAGE" SELON ROYAL

 


Par Le Lab
| 10/07/13 - 13:52
Ségolène Royal charge le gouvernement sur les hausses des tarifs de l'électricité. Les Français sont "un peu pris en otage", estime la vice-présidente de la Banque publique d'investissement (BPI), dans l'émission #DirectPolitique, diffusée sur Ouest-France.fr et Linternaute.com et datant du 9 juillet.Tard lundi soir, le ministère de l'Energie avait annoncé deux haussses successives : 5% ce 1er août, même augmentation l'an prochain ce qui fait tonner la présidente de Poitou Charente.
Je ne suis pas favorable. Je trouve que ça manque de transparence. Que les gens sont pris un peu en otage par cette hausse d'électricité. Elle cible EDF. Il faut contrôler les investissemnets d'EDF. Savoir pourqoi est-ce que l'électricité augmente de cette façon là. EDF est en situation de monopole. Donc c'est vrai que du coup, c'est plus facile pour eux d'augmenter l'électricité. Et en contrepartie, il faut un contrôle et une transparence pour les consommateurs sur la raison de l'augmentation de l'électricité. Et aujourd'hui, cette transparence manque.
 
 

 

Le lendemain, sur le plateau de Politique Matin sur LCP, Ségolène Royal a également pointé du doigt le train de vie des entreprises publiques et les salaires versés à ses dirigeants. Visant spécifiquement EDF, elle a déclaré :

Moi, j’aimerais qu’on pose le problème de la diminution du train de vie des entreprises publiques et de la limitation des salaires des grands dirigeants qui sont versés.

 

Parce qu'il faut aussi des économies de fonctionnement pour que ces dépenses ne se traduisent pas par une augmentation des tarifs.



Dernier conseil de l'ancienne ministre de l'Ecologie :

 

Il faut accélérer sur les énergies renouvelables.

 

Compris, Jean-Marc Ayrault ?

 

Jérémy Gabert

Le Lab
| 10/07/13 - 13:5  

 

 

Compris, Jean-Marc Ayrault ?

 

Jérémy Gabert

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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 07:41
Ségolène Royal se dit "blessée" par Delphine Batho
Créé le 21-07-2013 à 21h41 - Mis à jour à 22h08

La présidente de la région Poitou-Charentes estime que l'ex-ministre de l'Ecologie s'est mal comportée "sur le plan humain". 

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Ségolène Royal a annoncé sa volonté de briguer un nouveau mandat lors des élections régionales de 2015. PJB/SIPA

Ségolène Royal a annoncé sa volonté de briguer un nouveau mandat lors des élections régionales de 2015. PJB/SIPA

 


Ségolène Royal s'est dit blessée par le comportement à son égard de l'ex-ministre de l'Écologie, Delphine Batho, et a indiqué qu'une entrée au gouvernement "n'entre pas dans ses projets" dans une interview au "Courrier de l'Ouest" à paraître lundi 22 juillet.

Delphine Batho ne m'a plus adressé la parole depuis ma défaite aux primaires du PS en 2011. Elle n'a jamais décroché son téléphone, ni répondu aux messages que je lui envoyais. Cette attitude, je l'ai trouvée extrêmement blessante. C'est quand même moi qui lui ai offert une circonscription que j'avais prise à la droite en 1988 et que j'avais durablement installée à gauche", a déclaré Ségolène Royal au sujet de son ancienne porte-parole de la campagne présidentielle 2007.

A propos des déclarations de l'ex-ministre de l'Écologie après son éviction du gouvernement Ayrault,la présidente de la région Poitou-Charentes, a estimé que "si elle a eu si peu de soutien, c'est qu'elle s'est mal comportée sur le plan humain, vis-à-vis de Jean-Marc Ayrault, ce qui a beaucoup choqué". La "solidarité gouvernementale" était selon elle "nécessaire".

Régionales 2015

Par ailleurs, la présidente de Poitou-Charentes a annoncé sa volonté de briguer un nouveau mandat lors des élections régionales de 2015.

"Ma préoccupation actuelle, c'est la région. D'ailleurs, les élections régionales, c'est pour 2015. Il va falloir commencer à y songer, et je compte bien être candidate", a-t-elle annoncé.

Quant à une éventuelle entrée au gouvernement "ça n'entre pas dans mes projets", a-t-elle répondu. "D'ailleurs, il n'y a pas de remaniement ministériel en vue", a-t-elle noté.

Ségolène Royal a également dit qu'elle se rendrait à La Rochelle pour l'université d'été du PS "comme présidente de région". Elle était absente l'an dernier. Elle s'était rendue en Afrique du Sud pour préparer le congrès de l'Internationale socialiste, une organisation dont elle est vice-présidente.

Ségolène Royal, qui visait un siège de députée à La Rochelle après avoir cédé en 2007 à Delphine Batho celui de Melles qu'elle détenait dans les Deux-Sèvres, avait été battue en 2012 par un dissident du PS, Olivier Falorni.   

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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 10:01
Hollande, face aux journalistes, se présente en "réformiste"

François Hollande s'est posé jeudi soir en président "réformiste" qui veut "faire le récit de la France de demain" lors d'un "dîner inédit" auquel il avait été convié, hors micros et caméras, en présence d'une centaine de journalistes.

Photographe : Ian Langsdon :: François Hollande délivre un discours le 16 juillet 2013 au palais de l'Elysée, à Parisphoto : Ian Langsdon, AFP
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Organisé à la maison des polytechniciens, un hôtel particulier du VIIe arrondissement, par l'Association de la presse présidentielle, ce diner était une première, aucun des prédécesseurs de François Hollande n'ayant répondu à une telle invitation.

"C'est un exercice inédit, une rencontre amicale mais qui reste professionnelle", a d'emblée affirmé le président de la République, admettant que le "off" de coutume dans ce type de rencontres "ne pourrait pas être respecté".

Quatorze mois après son arrivée au pouvoir, le chef de l'Etat a reconnu que "la présidence normale" qu'il entendait incarner au début de son quinquennat paraissait déjà un concept "vieux et ancien", face à la dure réalité de la crise et à l'inquiétude des Français.

"On n'est pas dans la situation de 1997 d'une croissance forte", aujourd'hui "ce n'est pas l'histoire de la France qu'il faut rappeler, c'est le récit de la France de demain", "la France dans dix ans", a fixé comme cap le président de la République.

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    Hollande insiste sur «la France de demain» lors d'un dîner avec des journalistes

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    Hollande, face aux journalistes, se présente en "réformiste"

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    Hollande se présente en président "réformiste" lors d'un dîner inédit avec des journalistes

"Personne n'est indifférent à l'état de l'opinion", a-t-il confié conscient qu'"un rebond possible de popularité" ne sera envisageable pour lui que "s'il y a des résultats", en particulier de l'emploi et de la croissance.

Face aux tiraillement dans son propre camp, il a souligné qu'"il y a toujours des doutes dans la majorité mais que (son) sort et celui du président sont liés. On est tous ensemble", a-t-il rappelé.

A ceux notamment qui réclament un infléchissement à gauche, il a répliqué, "ca serait quoi être plus à gauche en ce moment, c'est penser que parce qu'on ferait un point de plus de déficit, ça irait mieux?"

Certes "il y a des alternatives politiques" mais "la ligne que j'ai choisie est une ligne qui permet les réformes, donc c'est une ligne réformiste" pour être en mesure de "donner un avenir à la France".

Interrogé sur ses adversaires potentiels pour la présientielle de 2017, M. Hollande a jugé qu'il était "beaucoup trop tôt" pour en parler. "Je ne me préoccupe pas de ce qui se passe dans l'autre camp et dans mon camp personne ne prépare la présidentielle", a-t-il en tout cas assuré. Et comme un avertissement à ceux qui s'impatienteraient dans sa majorité, il a rappelé que "la meilleure façon de se préparer c'est d'être loyal et d'être le meilleur à son poste".

Mystérieux sur son lieu de vacances

A la question abrupte d'un journaliste allemand lui demandant s'il croyait "vraiment à ce qu'il racontait", en annonçant comme il l'a fait le 14 juillet la reprise économique dans les prochains mois, il a répondu: "les responsables politiques croient à ce qu'ils disent, c'est une erreur de penser qu'ils mentent, ils peuvent se mentir à eux-même se tromper mais je crois à la sincérité des hommes politiques".

Et tout état de cause, "nous sommes sortis de la crise de la zone euro" qui battait son plein l'été dernier et "on sait qu'il ne se passera rien de grave cet été".

Après deux trimestres de croissance négative "nous sommes sortis de la récession", a-t-il maintenu "même si la phase de croissance ne viendra pas avant 2014".

Quant à la question récurrente des vacances, "c'est un sujet qui me fâche", a-t-il reconnu, rappelant que l'an dernier, en partant "quelques jours" c'était "comme s'il avait commis un impair".

Mais l'important en fin de compte, "c'est de faire une rentrée avec des nouvelles idées, des nouvelles propositions", a fait valoir le président, restant mystérieux sur son lieu de villégiature cet été. "Je vais essayer de trouver les conditions de ma liberté", a-t-il seulement indiqué près avoir souligné que "Bregançon, c'est très bien sauf que vous êtes enfermés" à "peu près dans les mêmes conditions qu'à l'Elysée".

 
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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 06:01

Les idées,  les programmes, les projets présidentiels, 2007/2012 de Ségolène Royal, empruntés, pillés, par les ambitieux du gouvernement et par F.Hollande, pour servir leurs ambitions personnelles, sans ne pouvoir jamais les appliquer, pour l'intérêt général du peuple français.

 

Certains médias qui ont participé à dilapider pendant les campagnes présidentielles de 2007 2012 à dilapider ces idées de Ségolène Royal, reconnaissent aujourd'hui, que ces projets ambitieux, innovants, pour rajeunir la politique de la  la France et notre République.

 

Au gouvernement, même si on utilise les idées de Ségolène, le gouvernement a du mal à les mettre en application, du fait que seule elle en possède, les rouages, les moyens réels d'application.

 

Deplus "Le Changement Maintenant" de François Hollande, ne se fera pas ni aujourd'hui ni demain, il a déjà prit beaucoup de retard, deux pas en avant et quatre en arrière, tous les sujets remis en question son minimalisés. Ce gouvernement n'innove en rien.

 

Notre Système social qui a 67 ans dans une République qui en a 55 ans, est l'exemple du manque de renouvellement de la classe pomitique. En exemple du non cumul des mandats, voté, mais qui ne sera pas applicable avant2017, cela laisse au cumulards le temps de bénéficier en core pendant quatre ans de leur salaires, de tous les privilèges dont ils bénéficient à vie sur le dos des contribuables.

 

 Tandis que le non cumul des mandats sous Ségolène Royal, aurait été applicable dès les municipales de 2014, voilà un exemple de différence.

 

Voici ici une Vidéo qui vous permettra de visualer les "Idéess de Ségolène Royal, pillées par le président de la République et massacrées, par le gouvernement

 

 

 

 

 

 

 

 



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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 23:27
VOICI UNE COMMUNICATION TELEPHONIQUE ENREGISTREE QUE DONNE BAROSSO A HOLLAND , QUI EN DIT LONG SUR LES RAPPORTS DE FORCE DES LIBERAUX CAPITALISTE DE L'EUROPE... 

 

Par LUC LE VAILLANT

Exclusif ! Voici l’intégrale du coup de téléphone passé par Barroso à Hollande. Nous reproduisons in extenso le sermon du président de la Commission européenne sommant le mauvais élève français de respecter les recommandations économiques de Bruxelles.


«François, François, ça suffit ce petit jeu. Tu es bien conscient qu’à la Commission, on n’en peut plus de vous tenir par le fond de culotte, tandis que vous gigotez au-dessus du vide. Si vous continuez vos conneries, avec la BCE et Berlin, on va vous lâcher de haut et vous serez bouffés tout cru par les crocodiles des marchés. Il est temps que vous grandissiez un peu, que vous les Français, entriez enfin dans cette Europe ultralibérale que vous avez construite, gauche et droite confondues, tout en continuant à laisser croire à vos concitoyens que le colbertisme avait encore de beaux jours devant lui.



Jusqu’à présent, j’ai joué profil bas et j’ai avancé masqué, histoire que les populations continuent à croire que leurs élus servaient encore à quelque chose. Mais, là, ça suffit ! Nos amis des banques d’affaires et des fonds de pension n’en peuvent plus de vos tortillements. Donc, en échange des facilités qu’on vous fait, question déficit budgétaire, vous allez ingurgiter la potion, et sans en laisser tomber une goutte, comme avec l’huile de foie de morue de ton enfance, compris ? Alors, sors ton cahier de texte, et note précisément l’intitulé de tes devoirs de vacances.


L’emploi. «S’il te plaît, François, cesse ton traitement social du chômage, tes emplois d’avenir, tes contrats de génération, toute cette bimbeloterie hors d’âge qui ne fait plus illusion. Je vais t’expliquer comment tu vas faire. En avant-scène, tu lèves la gambette et tu joues les majorettes avec ta flexisécurité, mais l’idée c’est de supprimer les CDI et d’arrêter de payer à rien foutre ces feignasses d’assistés. Tu fais comme en Allemagne, tu multiplies les temps partiels et les missions d’intérim. Et puis tu torpilles les indemnités, tu baisses le RMI et tu finiras bien par le faire baisser, ton taux de chômage à deux chiffres. Ah oui, et débrouille-toi pour envoyer à l’asile, ce fou dangereux de Larrouturou qui parle encore de semaine de quatre jours et de partage du travail.

 


Le coût du travail. «Tu continues la baisse des charges patronales, c’est un impératif catégorique. Claro ? Tu nous as agréablement surpris avec ton choc de compétitivité, d’autant que tu nous avais fait doucement rigoler avec ton pacte de croissance, mais il faut aller plus loin. Reçois les Gattaz père et fils et autres dynasties du Medef. Ils te feront un topo précis que mettra en musique Louis Gallois. En tant qu’ex-chevénementiste, le retraité d’EADS est tout désigné pour faire accepter la purge aux nostalgiques de la grandeur française.


Le protectionnisme. «Augmenter les droits de douanes aux frontières de l’Europe, histoire d’engager un rapport de force avec les émergents ? Mais, t’as vu jouer ça où ? Il est dingue ou quoi, ton Montebourg ? Merkel ne veut pas que son meilleur client, la Chine, lui souffle dans les bronches. Et puis, n’oublie pas qu’aujourd’hui, c’est le capitalisme qui est un tiers-mondisme. Crois-en le militant mao que je fus, quand tu n’as toujours été qu’un social-démo ramollo. Désormais, c’est le capitalisme qui partage les richesses mondiales. C’est lui qui déniaise de nouveaux consommateurs, là-bas, à l’est. Et c’est cette vieille Europe, ripolinée de frais d’idéologie du laisser-faire, qui est le grenier à blé à mettre à sac. On est là pour ça, toi et moi, pour que les multinationales s’engraissent et que la finance prospère. C’est eux qui nous tiennent, mon petit gars, c’est comme ça. Et tant pis si ce sont les classes moyennes occidentales qui morflent.


Les retraites. «Pfff… Quelle tannée, ces retraites ! La seule solution : 50 ans de durée de cotisation. Ou alors, euthanasie obligatoire à partir de 75 ans! Je crois que t’as une loi comme ça dans tes tiroirs, non ? Je rigole, je rigole.

 


Les impôts. «Là aussi, maintenant, tu joues les docteurs Jivago, pas les Jivaros, compris ? Qu’est-ce que c’est que ce délire des impôts à 75% ? Maintenant que t’es élu, t’arrêtes les bêtises. Tu cajoles, tu chouchoutes. Il faut que les fortunes se sentent en confiance dans ton pays de réducteurs de tête, qu’on puisse dire "heureux comme riches en France".

 


Sinon, pour la galerie, n’hésite pas à surjouer les outragés, à dire que la France sera toujours la France, que c’est elle qui décide et que tu emmerdes Bruxelles qui n’a pas à te dicter ce que tu dois faire. Les élections ? Quelles élections ? Mais, on s’en fout des élections. On les fera revoter s’ils déconnent…

 


«Bon, là tu m’excuses, mais faut que j’y aille. J’ai un dîner en petit comité avec mes copains de chez Goldman Sachs, les deux Mario, Draghi et Monti. Le premier dirige la BCE. Et on va confier au second le gouvernement économique de l’eurozone. T’inquiète, on s’occupe de tout !»


 

LE COURAGE, LA RESISTANCE, L'AUDACE C'EST MAINTENANT. SI HOLLANDE CONTINUE A ETRE TIMORE, PRUDENT, A NE PAS CHERCHER DES SOLUTIONS, A OBEIR AU DOIGT ET A L'OEIL A L'EUROPE, NOIUS SOMMES CUITS.IL EST TEMPS QU' IL  CESSE DE NOUS FAIRE CROIRE QU'IL RESISTE SI EN SOUS MAIN IL SE COUCHE DEVANT BAROSO. IL EST TEMPS D'OUVRIR LES YEUX....SI CE COUP DE TELEPHONE RECOUVRE LA REALITE, ON COMPREND MIEUX QUE SEGOLENE ROYAL RESTE A L'ECART....

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 00:00

 

segolene-royal-0062.jpg  Le Ségolénisme, le terme s’est imposé, est une ligne politique définie, depuis la campagne présidentielle de 2007, par Ségolène Royal.  Bien peu nombreuses sont les personnalités politiques capables de fixer un cap, une orientation politique claire, de porter une vision.

C’est ce qu’a construit dans son engagement politique Ségolène Royal, d’où les nombreux soutiens dont elle dispose au sein du Parti Socialiste, militantes et militants investis depuis le Congrès de Toulouse, dans les instances du Parti Socialiste.

 

Mais quelle est cette ligne politique ? Que veulent ces Ségolénistes ? Comment peut-on définir ce qu’est le Ségolénisme aujourd’hui ?

 

Pour définir le Ségolénisme, il faut parler d’un réformisme radical. On retrouve en effet chez Ségolène Royal à la fois cette volonté de réformer avec pragmatisme et cette forme de radicalité dans les propositions, acceptant de bousculer pour casser le cadre du « rien n’est possible ».  La socialiste prône la politique par la preuve et les mesures efficaces. Il faut de l’audace pour casser les chaînes de l’immobilisme.

 

Si l’on reprend les cinq axes principaux du Ségolénime, on retrouve à chaque fois ce réformisme radial.

 

1 – Pour un Etat volontaire.

Ségolène Royal dans un Parti Socialiste un peu déboussolé parfois a su affirmer l’importance du rôle de l’Etat pour impulser une dynamique économique et préserver le cadre social. C’est « l’ordre juste ». L’Etat aide les entrepreneurs notamment dans ses financements par une banque publique d’investissement, mais réclame en échange des entreprises plus citoyennes. Depuis la création de scoop, jusqu’à l’entrée au capital d’une entreprise, en passant par le soutien aux nouvelles filières économiques, il s’agit à chaque fois d’agir.

Agir également pour un fonctionnement de l’Etat plus efficace. Il ne s’agit pas de laisser filer les déficits « un euro dépensé doit être un euro utile » ou d’accepter les lenteurs de la  bureaucratie dans l’application des décisions. Agir impose de la volonté et du courage.

 

2 – Pour lutter contre le capitalisme financier prédateur.

Lors des primaires pour l’élection présidentielle de 2012, Ségolène Royal en a fait son cheval de bataille, heurtant la frange modérée des socialistes. Pas question en effet d’accepter ces entreprises voyous, délocalisant pour s’enrichir davantage, d’accepter l’évasion fiscale et le creusement des inégalités.  

Les discours ne suffisent pas, il ne faut pas se résigner mais agir par des réformes radicales pour « mettre fin à cette voracité du capitalisme financier ». C’est notamment la réforme bancaire pour que les banques aient l’interdiction de spéculer sur les dettes d’Etats, pour imposer aux banques d’investir dans l’économie réelle.  C’est aussi une réelle volonté politique pour s’attaquer à la fraude fiscale en utilisant « tous les leviers ». Agir, encore agir, toujours agir !

 

3 – Pour  la transition écologique.

Sur ce thème, la socialiste ne cache pas son agacement sur la lenteur des décisions prises sur un domaine aussi important. Il manque jusqu’ici une ambition clairement affirmée, un radicalisme dans les propositions pour répondre à cet enjeu majeur.

La transition écologique est un triple enjeu : écologique et sanitaire, économique car c’est une source de création d’emplois avec de nouveaux secteurs à développer, et social car cette mutation a un coût qu’il faut équitablement répartir.

Dans ce domaine les efforts doivent porter à tous les niveaux, il faut agir par un plan global, depuis la détermination dans les organisations internationales jusqu’au plan local avec la mise en place de mesure pour encourager les circuits courts « de la fourche à la fourchette ». Il faut un élan, il faut agir !   

 

4 – Pour promouvoir une démocratie jusqu’au bout.

Ségolène Royal propose une réforme ambitieuse de la démocratie pour renforcer la démocratie représentative, introduire davantage de démocratie participative dans les prises de décision et relancer la démocratie sociale pour donner plus de place au dialogue social.

Très clairement, le Ségolénisme se prononce pour le non cumul des mandats maintenant, tout de suite, sans perte de temps ! On tarde trop, il faut agir !

La démocratie à l’heure des réseaux sociaux est un enjeu essentiel de nos sociétés de la communication. Le travail engagé par Ségolène Royal sur cette question essentielle, qui fait aujourd’hui se soulever les peuples du monde, doit reprendre. Comment renouveler notre démocratie pour répondre aux attentes des peuples et sortir de l'abstention ou du simple vote contestataire ? 

 

5 – Pour bâtir les Etats-Unis d’Europe

Sur les traces des pères de l’Europe, Ségolène Royal s’est engagée sur la poursuite de la construction européenne. Mais ce qui différencie son engagement en ce domaine, c’est la volonté d’engager une nouvelle orientation en faveur d’une Europe par la preuve. Il faut agir et ne pas se contenter de discours pour sortir de cette Europe trop technocratique.

Le fonctionnement actuel de l’UE tue le rêve européen. L’Europe ne peut pas se faire sans la volonté des peuples. Pour changer cette Europe des directives, trop éloignée des citoyennes et des citoyens, il faut du courage et de la volonté. « Oui, les peuples d'Europe attendent une mutation, un autre modèle, un nouveau rêve. Une métamorphose dirait E. Morin » Ségolène Royal.

 

Le Ségolénisme est un réformisme radical. Pour agir, pour réformer, il ne faut pas avoir peur de bousculer, il faut du courage pour faire accepter les solutions audacieuses et lutter contre les puissants groupes influents. Il faut une volonté, une détermination en fixant des objectifs clairs.

Cet engagement est aujourd’hui partagé par de nombreux socialistes et au-delà. Le Ségolénisme, c’est avant tout une Volonté d’Agir au service de l’intérêt général.

 

Du courage. Précisément cette vertu que Ségolène Royal vante dans son dernier livre. Qu'on se le dise, Ségolène Royal a été très inspirée par Jaurès.

 

jaures-copie-1.jpg


" Le courage, c'est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions et des forces écrit elle."

 

A propos de Jaurès, dans son livre " cette belle idée du courage," Ségolène Royal écrit:"Il prend la mesure de l'endurance et de l'ingéniosité de celles et ceux qui s'échinent aux champs, dans les vignes, à la mine, à l'usine;

Il estime le travail humain à sa juste valeur;

Il ne veut pas qu'il soit une servitude et une souffrance, mais une joie, un épanouissement....

Révolté par les patrons autocrates et voyous de son temps, Jaurès- je tiens à le souligner, respecte ceux qui prennent le risque d'entreprendre et conduisent honnêtement leurs affaires, victimes eux aussi de l'entente et de la spéculation...Ils ne craint pas de rappeler les difficultés auxquelles se heurtent ces entrepreneurs intègres par leur travail..."

 

Je veux une France d'entrepreneurs disait Ségolène Royal au cours de la campagne  des primaires socialistes.

 

Quand on observe la politique qu'elle mène dans la Région Poitou Charente, marquée par une priorité à la lutte contre le chômage, mais aussi une aide aux entrepreneurs des PME et des entreprises innovantes pour réindustrialiser sa région, créer des emplois, les crédits importants qu'elle accorde pour la formation, on reconnaît l'empreinte de Jaurès, adaptée au vingt et unième siècle, ce que l'on appelle le ségolénisme.

 

Mon plus grand souhait, c'est que loin du hollandisme, avec sa vision d'avenir, Ségolène Royal joue un rôle prépondérant dans notre pays...Pas au sein d'un gouvernement dont elle ne partage visiblement pas la ligne sociale démocrate trop droitière...Mais pourquoi pas elle après Hollande?

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 10:52


Publié le 11 juin 2013 à 11h12 par Candice Nedelec

Ségolène Royal au top… des ventes

Le livre de l’ex-candidate à la présidentielle s'arrache

 <p>© Corbis</p>

 

© Corbis

 


La présidente de Poitou-Charente profite du succès de son ouvrage pour se relancer: "Cette belle idée du courage", paru mi-mai chez Grasset, est un vrai succès de librairie.

Ses partisans exultent. Ségolène Royal a dépassé la barre des 22 500 exemplaires vendus, en trois semaines seulement, avec son ouvrage «Cette belle idée du courage» (Grasset). Ce livre relate ses coups de cœurs et rencontres avec les grands de ce monde, du président brésilien Lula, à l’épouse du président Mandela, Graça Machel. La présidente de la Région Poitou-Charente y exprime sa reconnaissance pour ces «passeurs de courage». «Après une période difficile, Ségolène va bien, elle est sereine et plus combative que jamais et ce livre la remet sur de bons rails», confie à Gala l’un de ses plus fervents soutiens, aujourd’hui conseiller ministériel.

Si elle a récemment affirmé que son entrée au gouvernement n’était pas à l’ordre du jour, la vice-présidente de la Banque Publique d’Investissement n’en cherche pas moins à élargir son champ d’action. Elle continue son travail de réflexion avec ses réseaux Désir d’Avenir, en organisant des universités populaires sur des thèmes divers à rythme régulier. Ses troupes se réunissent également autour d’elle à Paris une fois par mois. Le succès de son livre lui a permis de renouer avec bonheur avec une exposition médiatique de premier plan. L’occasion pour elle de donner quelques leçons à François Hollande, auquel elle a demandé un coup d’accélérateur, et de donner quelques petits coups de griffes à Valérie Trierweiler qui, il y a un an, s’illustrait par un tweet vengeur à l’égard de l’ex-compagne du président. Qui n’a décidément pas dit son dernier mot.   

> Regardez: Gala Politique- Ségolène Royal garde Valérie Trierweiler dans son viseur

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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 06:55
 
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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 06:35
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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 07:43
MEDIAPART - Europe: selon le catéchisme de Bruxelles 
29 MAI 2013 | PAR MARTINE ORANGE ET LENAÏG BREDOUX 


Cela se voulait la note d’humour de la journée. Mais elle en dit tellement long sur l’état d’esprit de la commission européenne, et de sa conception de la démocratie. « Les pays européens peuvent se gouverner eux-mêmes, s’ils suivent les recommandations de la commission », lança José Manuel Barroso, en présentant les conclusions de la commission sur la situation économique de la zone euro.

Pour la troisième fois, la commission européenne se livrait à cet exercice. Au vu des résultats économiques de la zone euro, des prévisions encore exécrables de l’OCDE qui promet à l’Europe la récession tout au long de 2013, sa position était attendue.
Toutes ses prévisions ont été démenties. La politique conduite en Europe a mené à une crise sans précédent, aboutissant à la plus spectaculaire destruction sociale et de richesses depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

La commission allait-elle en parler ? Pas un mot ne figure sur cette question. Discrètement, elle a confirmé avoir accordé une année supplémentaire aux Pays-Bas et au Portugal, et deux années de plus à l’Espagne, la France, la Pologne et la Slovénie pour revenir dans les clous des fameux 3 % de déficit budgétaire. Elle ne pouvait faire moins : les objectifs étaient irréalistes.
Mais ceux qui voulaient y voir un changement de cap risquent d’être déçus. Rien ne bouge à Bruxelles. La commission reste persuadée de la pertinence de ses analyses. La croyance dans les saintes écritures n’a pas évolué à Bruxelles.

Pour en juger, il suffit de lire ce que Bruxelles écrit sur l’Espagne (l’Irlande, la Grèce, le Portugal et Chypre ayant été mis hors jeu, pour cause de plan de sauvetage européen). Si Madrid s’enfonce dans la dépression, si les déficits et l’endettement du pays sont bien supérieurs à ce qui était prévu, en dépit de toutes les mesures prises par le gouvernement espagnol, ce n’est pas en raison d’erreurs d’appréciation de la commission et de la troïka mais des insuffisances dans la mise en œuvre du plan européen en Espagne. « L'ajustement est en cours, mais l'ampleur des corrections nécessaires implique une action politique forte sur la durée, pour les marchés des produits et des services, le marché du travail, le secteur financier », écrit-elle. 

La commission nous replonge dans un univers orwellien. Nous voilà ramenés cinquante ans en arrière, au temps du stalinisme triomphant, où si le communisme échouait, ce n’était pas en raison de sa doctrine mais des insuffisances dans son application. Ancien maoïste, José Manuel Barroso en a gardé la tournure d’esprit : l’important est le dogme, quel qu’il soit, et d’en respecter la prescription à la lettre.

Mettant entre parenthèses la règle d’or des 3 % de déficit, inatteignable pour l’instant, la commission européenne se rabat désormais sur son autre obsession : les réformes structurelles (lire notre article détaillé). Ce sont les « seules susceptibles de ramener la croissance à long terme ». Entre-temps, la commission promet au moins dix ans d’austérité et de difficultés. Qu’importe ! Tous les pays de la zone euro sont priés, sans en référer ni à leur parlement, ni à leur population, de suivre sans tarder ce nouveau catéchisme.

LA REFORME DES RETRAITES


La France étant considérée comme le test de résistance à la doxa libérale européenne, la commission s’est particulièrement attardée sur son cas. Cette année, elle est bien plus précise que d’ordinaire dans les recommandations adressées à Paris. C’est notamment le cas de la réforme des retraites.
La commission préconise une date – des mesures doivent être prises « d'ici à la fin de l'année 2013 pour équilibrer durablement le système de retraite en 2020 au plus tard » – et liste les outils à privilégier.

Rien que du très attendu : « En adaptant les règles d’indexation » (plus automatiquement calculées sur l’inflation), « en augmentant encore l'âge légal de départ à la retraite et la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein » (même si Paris a obtenu que Bruxelles ne précise pas quel âge), « et en réexaminant les régimes spéciaux ». Ces quatre pistes ont toutes déjà été évoquées par François Hollande et figurent au menu des négociations prévues fin juin entre les syndicats patronaux et de salariés. Bruxelles précise, toujours dans la même veine libérale, qu’il faut éviter « une augmentation des cotisations sociales patronales », et ne dit rien ni sur la pénibilité, ni sur les carrières longues, ni sur les inégalités hommes/femmes.

Cette vision sur l’indispensable réforme des retraites est dispensée à d’autres. La Belgique est priée d’« accentuer ses efforts pour combler l'écart entre l'âge légal et l'âge effectif de départ à la retraite » en supprimant les systèmes de départ anticipé et en réformant son système afin de lier l’âge légal avec l’espérance de vie. La Finlande a bien fait une réforme des retraites en 2005 visant à porter l’âge légal de la retraite à 62,4 ans en 2025. Mais ce n’est pas suffisant, selon la commission. « L’âge légal de départ à la retraite pourrait s’avérer trop bas. » Il est donc demandé à la Finlande de remettre une nouvelle réforme en chantier.

Même les Pays-Bas ne trouvent pas grâce aux yeux de la commission. Le gouvernement a mis en place un relèvement progressif de l’âge légal de la retraite, le portant de 65 ans à 67 ans d’ici en 2023, comme en Allemagne. Mais cela est encore jugé non satisfaisant. Il faut encore réformer un système jugé trop coûteux par la commission, notamment les soins pour les personnes âgées au coût bien trop élevé à ses yeux. La notion de solidarité entre les générations n’a pas lieu d’être manifestement à Bruxelles. Les vieux, improductifs, coûtent toujours trop cher.

Le marché du travail

la France doit continuer à baisser le coût du travail » (en baissant encore les cotisations patronales et/ou en « déplaçant la charge fiscale sur le travail vers les taxes environnementales »), limiter la hausse du salaire minimum, lutter « contre la segmentation du marché » du travail (« trop rigide » aux yeux de Bruxelles), encourager « le retour à l’emploi » par une réforme des allocations chômage, promouvoir l’apprentissage…


Le deuxième pilier des réformes, c’est naturellement le marché du travail, toujours beaucoup trop rigide, selon la commission. On serait tenté de dire par définition, selon les critères de la théorie libérale de Bruxelles. Tout règlement, toute loi étant considérés comme une entrave, et une nuisance à la compétitivité. Comme le rappelait Paul Jorion dans une chronique au Monde, à suivre la logique du moins-disant, celle-ci ne peut conduire qu’à s’aligner sur les salaires du Bangladesh. Mais cette critique ne semble pas effleurer la commission.

La France doit donc « poursuivre la réduction du coût
Toujours plus de réforme du travail

La Belgique est priée d’en finir rapidement avec son « système de fixation des salaires, y compris l'indexation » et de mettre en place « des mesures structurelles » afin d’instaurer « des corrections automatiques lorsque l'évolution des salaires nuit à la compétitivité ». La Finlande est jugée aussi avoir des coûts salariaux élevés. Les partenaires sociaux sont donc invités à s’asseoir rapidement à une table et trouver un accord. La commission en a déjà indiqué le contenu : reconduire l’accord de modération salariale au moins pendant trois ans.

L’Espagne qui a entrepris une importante réforme du travail, abaissé ses salaires, aurait pu obtenir au moins une certaine reconnaissance. Mais non. Compte tenu des chiffres catastrophiques du chômage en Espagne – 27% de taux de chômage, dont 54 % pour les jeunes de moins de 25 ans –, il est jugé qu'elle n'en a pas assez fait. Là aussi, ce ne sont pas les règles qui sont mauvaises, mais leur mise en œuvre. Il convient que Madrid planche encore : le gouvernement espagnol est donc sommé de « finaliser l'évaluation de la réforme du marché du travail pour juillet 2013 au plus tard, et si nécessaire, d’y apporter des modifications pour septembre ». Objectif : poursuivre la réforme du travail encore trop rigide.

Le même reproche est adressé à l’Italie. La commission juge que Rome n’en a pas fait assez. Là toujours, le gouvernement italien est prié de mettre en place rapidement les réformes annoncées pour donner plus de flexibilité au marché du travail italien.

En contrepoint, la commission recommande pratiquement à tous de remettre en cause leur système d’indemnisation du chômage. Trop généreux – par nature ? –, il constitue un obstacle majeur pour inciter les chômeurs à retrouver très vite du travail.

LES PROFESSIONS REGLEMENTEES 

Poursuivant sa chasse aux rigidités, les professions réglementées sont une des autres bêtes noires de la commission. Elles constituent un obstacle à un marché où doit régner la concurrence libre et non faussée.

La France est donc priée de s’attaquer à ces organisations. Elle doit remettre en cause les règles régissant l’installation des taxis, des médecins, des notaires, des avocats, des vétérinaires. Toutes ces professions réglementées étant considérées comme un obstacle à la liberté du marché. De même, il lui est demandé de renoncer à ses règles sur les installations commerciales, la vente à perte : la grande distribution étant jugée comme un des grands vecteurs de performance économique, si l’on en croit ses recommandations.

Même l’Allemagne se fait épingler sur ces questions. Ses réglementations sur l’installation dans les professions artisanales, dans le commerce de détail, sont jugées comme des freins à la croissance.
Les mêmes avis sont adressés à l’Italie, à l’Espagne, à la Belgique et autres. Partout, la chasse aux médecins, notaires, avocats est ouverte. Dans sa recommandation à la Lituanie, pourtant peu encombrée par les règles, la commission dévoile une de ses arrière-pensées : l’État reste le problème, quel que soit le domaine de compétence. Elle préconise ainsi d’instaurer rapidement des lois sur la médiation et l’arbitrage. Comme en Italie d’ailleurs. En clair, il est temps la justice étatique s’efface devant une justice privatisée des affaires, qui, dans la discrétion, sait si bien trancher les différends entre les grands groupes

LES SERVICES PUBLICS

C’est une autre marotte de la commission européenne. Ils sont toujours considérés comme des obstacles, et des centres de gabegies. Là encore, la France est une cible privilégiée. Il lui est donc demandé d’ouvrir le secteur de l’énergie à la concurrence, de revenir sur les « tarifs réglementés du gaz et de l’électricité » ou d’en finir avec le monopole de la SNCF sur le transport des passagers à l’intérieur de l’Hexagone.

Mais ces recommandations se retrouvent formulées dans presque tous les pays. En Allemagne, en Espagne, en Italie, en Belgique, la concurrence dans l’énergie comme dans les transports est jugée insuffisante. En Pologne, en Espagne, en Belgique, il est aussi demandé d’en finir avec les tarifs réglementés, considérés comme des subventions insupportables. 

Alors que la commission européenne a imposé depuis quinze ans des réformes de ces marchés, qui se sont toutes révélées coûteuses et inefficaces, et réalisées au détriment de la sécurité des approvisionnements et des consommateurs, pourquoi ne s’interroge-t-elle pas sur l’échec de sa politique de libéralisation et les résistances à cet égard des pays ? Mais là encore sa réponse est toute faite : si cela n’a pas fonctionné comme prévu, c’est que les règles n’ont pas été appliquées.
LA FISCALITE

Se sentant autorisée désormais à donner son avis sur tout, la commission a bien sûr une opinion avancée sur la fiscalité. Elle recommande à la France de réduire le taux des impôts sur le revenu et sur les sociétés, selon la grande tradition libérale. La redistribution ne fait pas partie de ses principes. Ainsi, elle appelle à revenir sur les taux réduits de TVA, essentiellement destinés aux produits de première nécessité, les taxes écologiques et autres impositions indirectes.

Sa recommandation adressée à la Lituanie résume sa conception de la fiscalité : tout sur les populations, rien sur les entreprises. Elle presse le gouvernement lituanien, censé pourtant être un des bons élèves européens, de « réduire la fiscalité pesant sur les bas salaires et les entreprises en la réorientant vers des domaines tels que les droits d’accises, les taxes foncières récurrentes et/ou les taxes environnementales ».
Aux Pays-Bas il est signifié de revoir une fiscalité bien trop favorable à l’immobilier et aux particuliers. Le gouvernement italien est aussi pressé de revenir sur les nouvelles taxes foncières et immobilières, comme il s’y est engagé, et d’abaisser la fiscalité sur les entreprises.

On pourrait continuer ainsi la liste. En un mot la commission demande à l’ensemble des gouvernements européens de renoncer à toute politique, à leurs usages, leur culture, leurs traditions en vue de construire l’univers radieux pour le grand business européen. Si sa politique échoue lamentablement comme depuis le début de la crise, elle n’aura bientôt plus qu’une solution : demander la dissolution des peuples européens. 
http://www.mediapart.fr/ journal/international/290513/ europe-selon-le-catechisme-de-b ruxelles
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