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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 03:05

 

 

Ségolène Royal en campagne dans la c première irconscription de La Rochelle a reçu l'Hommage et le soutien du premier Ministre et de tout son gouvernement, elle considère cela comme un Honneur  qui lui est rendu....

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 02:54

201109124e6d75b3f2cbb-0
Barometre du 29 mai 2012

le baromètre politique

La nouvelle équipe : sans état de grâce, mais très populaire

55% DES FRANCAIS VOTERONT POUR QUE  LA GAUCHE SOIT MAJORITAIRE AU PARLEMENT, CONTRE 44% POUR LA DROITE ...

 


1 - Si le Président (61% de bonnes opinions) et le Premier ministre (65%) ne bénéficient pas d'un état de grâce comparable à celui qu'ont vécu leurs prédécesseurs, ils disposent de hauts niveaux de popularité

 
La nouvelle équipe qui s'installe au pouvoir ne connait pas « l'état de grâce » vécu par nombre d'équipes précédentes. 
Les baromètres réalisés par certains confrères mesurant non pas l'image ou l'opinion comme dans notre baromètre mais « l'action en tant que Président ou Premier ministre » montrent clairement un « retard » d'une dizaine de points entre le niveau de Hollande et Ayrault en mai 2012 et celui de Sarkozy et Fillon en mai 2007.

 

Dans le dernier baromètre Ipsos-Le Point publié le 21 mai dernier, Hollande dispose ainsi de « seulement » 53% de jugements favorables alors que Sarkozy était crédité 5 ans auparavant de 64% de jugements favorables. Réciproquement, Ayrault ne disposait dans ce baromètre « que » de 50% de jugements favorables alors que Fillon en comptait 60% en mai 2007.

 
De la même manière, les Français semblent moins convaincus qu'il y a cinq ans que ce nouvel exécutif améliorera leur situation. Dans notre sondage BVA-Orange-Presse Régionale-RTL paru le 25 mai, ils ne sont que 41% à penser que le gouvernement Ayrault fera mieux que son prédécesseur (31% pensent qu'il fera moins bien et 27% qu'il fera ni mieux ni moins bien). Plus en détail, ils ne sont guère majoritaires à faire confiance au gouvernement pour améliorer la situation de l'emploi, du pouvoir d'achat ou de la croissance. 

 

Enfin, dans notre baromètre de moral économique des Français BVA-Avanquest-Challenges-BFM publié le 16 mai dernier, l'indice de moral de nos concitoyens (« confiants en l'avenir » - « défiants en l'avenir ») baissait de 9 points depuis avril pour s'établir à -32 après l'élection de François Hollande. En mai 2007 ce même indice de moral avait bondi de 42 points pour passer de -25 à +17 après l'élection de Nicolas Sarkozy.



Et pourtant, cette absence d'état de grâce ou de foi en cette nouvelle équipe à impacter positivement sur la vie quotidienne des gens ne signifie pas que les nouveaux venus ne soient pas accueillis très favorablement par les Français.
Notre baromètre BVA-Orange-l'Express-France Inter de mai montre ainsi un Président et Premier ministre tout à fait populaires.
Avec 61% de « bonnes opinions en tant que Président de la République », Hollande dispose d'une popularité quasi inverse à l'impopularité de fin de mandat de Nicolas Sarkozy (66% de mauvaises opinions) et assez comparable au niveau élevé de popularité auquel le Président a pu se maintenir jusqu'à l'automne 2007.
Réciproquement, Jean-Marc Ayrault n'a rien à envier à François Fillon en termes de popularité. Avec 65% de « bonnes opinions » il se situe à un niveau jamais atteint sur notre baromètre par son prédécesseur.

2 - Les principaux ministres du gouvernement sont bien accueillis. La moitié recueille plus de 60% de jugements favorables et Manuel Valls explose même à 72%. Inversement, Christiane Taubira semble déjà fragilisée.
 
Comme le couple exécutif, les principaux ministres du gouvernement sont bien accueillis.
Leur nomination est jugée positivement par une majorité de Français pour 13 des 15 ministres testés.
En moyenne, l'accueil qui leur est fait est très satisfaisant avec 58% de Français estimant que leur nomination est « une bonne chose ». C'est à peine moins bien que l'accueil qui fut réservé aux principaux ministres du gouvernement Fillon de mai 2007. A l'époque le niveau moyen de jugements positifs était de 63%, mais dans un contexte économique moins angoissant et de véritable « état de grâce » pour le couple exécutif.
 
Dans le détail, au regard de leur popularité, on peut distinguer trois grandes catégories de ministres et un ministre totalement à part.
 
Le ministre à part est Manuel Valls.
Avec 72% de jugements positifs quant à sa nomination, celui qu'une majorité de Français (sondage BVA-Le Parisien du 7 mai) aurait souhaité avoir comme Premier ministre au soir de la victoire de François Hollande est - de très loin - le numéro 1.
Il domine de 6 points le second, Michel Sapin, et se situe 14 points au-dessus du niveau moyen de popularité de ses collègues.
Surtout, il réalise une performance tout à fait étonnante : être à la fois le seul ministre du gouvernement à être accueilli positivement (54%) par une majorité de sympathisants de droite ET AUSSI à être l'un des plus populaires auprès des sympathisants de gauche. Avec 89%, il est deuxième ex-aequo avec ses collègues Filipetti et le Drian, à seulement 1 point des deux premiers ex-aequo, Sapin et Belkacem (90% tous les deux).
 
Le premier groupe de ministres au regard de leur popularité est celui des ministres très bien accueillis avec plus de 60% de jugements favorables quant à leur nomination.
Dans cette catégorie on trouve à la fois des « poids lourds » en termes de portefeuille et d'expérience gouvernementale passée comme Moscovici (3ème avec 65%) à l'économie ou Sapin (2ème avec 66%) au ministère du Travail de l'emploi et du dialogue social, mais aussi des visages nouveaux comme Aurélie Filipetti à la culture (3ème ex-aequo avec 65%) ou Najat Vallaud-Belkacem (61%) au ministère du droit des femmes et au porte-parolat. 

Les ministres de cette première catégorie en termes de popularité - auxquels il faut ajouter Jean-Yves le Drian à la Défense (62%), et à près de 60%, Marisol Touraine (59%) à la Santé et Vincent Peillon à l'éducation nationale (58%) - se situent à des niveaux assez proches de ceux de leurs prédécesseurs à leur entrée en fonction.

Le deuxième groupe de ministres concerne des personnalités elles-aussi majoritairement bien accueillies, mais suscitant moins d'enthousiasme, ne recueillant qu'un peu plus de 50% de jugements favorables quant à leur nomination. C'est le cas de ministres moins connus du grand public comme Nicole Bricq (56%) voire Marylise Lebranchu (55%) pourtant autrefois ministre de la justice, mais aussi de personnalités très connues mais suscitant un fort clivage partisan.

C'est évidemment le cas de Laurent Fabius (52%) et d'Arnaud Montebourg (50%) dont le positionnement très à gauche satisfait plus des ¾ des sympathisant du PS et de l'extrême-gauche, mais déplaît profondément aux sympathisants de la droite et du centre (seulement 17% de jugements favorables à Montebourg auprès des sympathisants de droite).
 
Enfin, un dernier groupe, composé de deux ministres semble poser problème.
Cécile Duflot et surtout Christiane Taubira ne disposent pas d'une majorité de soutien de la part des Français.
La situation est particulièrement problématique pour la ministre de la justice qui avec seulement 46% de jugements favorables à sa nomination se situe 25 point en dessous de son prédécesseur, Rachida Dati, qui était créditée de 71% de jugements positifs en mai 2007.
Il semble que le tir de barrage effectué par la droite sur le supposé laxisme de la nouvelle ministre commence déjà à porter ses fruits.

3 - Souhait de victoire aux élections législatives : la gauche est nettement en tête. Avec 55% contre 44% à la droite, elle fait mieux que le souhait de victoire enregistré en faveur de la droite en mai 2007 (50% contre 44%). 
 
55% des Français souhaitent que la gauche soit majoritaire à l'assemblée nationale à l'issue des élections législatives de juin prochain.
Avec 44% de souhaits en faveur de la droite, le niveau d'avance de la gauche semble très confortable et confirme les intentions de vote déjà publiées sur le sujet.
L'appel de certains dirigeants UMP à la cohabitation et surtout leur volonté que les électeurs refusent de voir la gauche concentrer tous les pouvoirs semble donc rester vain.
 
Le rapport de force constaté pour le moment est encore plus favorable à la gauche qu'il ne l'était en faveur de la droite il y a cinq ans en mai 2007. 
A l'époque, 50% des Français souhaitaient la victoire de la droite et 44% la victoire de la gauche, soit une avance de 6 points en faveur de la droite contre une avance de 11 points aujourd'hui en faveur de la gauche.
Il est intéressant de noter que les sympathisants du MoDem sont plus nombreux à souhaiter la victoire de la gauche plutôt que celle de la droite (54% contre 42%).

 

Enquête réalisée auprès d'un échantillon de Français recrutés par téléphone puis interrogés par Internet les 23 et 24 mai 2012. Echantillon de 1 304 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille et profession de l'interviewé après stratification par région et catégorie d'agglomération.

réagissez

G.Sillman directeur général de BVA

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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 11:12

 

socialiste-segolene-royal-segolene 423 Devant la CFTC Ségolène ROYAL défend la démocratie sociale un des piliers de son projet. Démocratie Sociale qu'elle a profondément développée depuis qu'elle a été élue Présidente de Région et qui est un des axes de la Politique de François HOLLANDE.

Femme de conviction, Ségolène ROYAL ne renonce jamais à rien. Elle ne cède jamais et pendant des années elle n'a cessé de revendiquer une démocratie apaisée. 

Ségolène ROYAL dit ce qu'elle fait et fait ce qu'elle dit. En Poitou Charente, elle construit, pierre après pierre, le modèle de société dont elle rêve pour la France.

Dans le discours qu'elle a prononcé devant la CFTC, elle rappelle son bilan et esquisse ses projets.

 

DISCOURS DE SEGOLENE ROYAL


Congrès de l’Union régionale CFTC Poitou-Charentes

La Rochelle – 25 mai 2012
Intervention de Ségolène Royal, Présidente de la Région Poitou-Charentes

Monsieur le Président de l’Union régionale Poitou-Charentes,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,

Je suis très heureuse de répondre à votre invitation et de saluer les travaux de votre congrès. Le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault engage le dialogue syndical après plusieurs années de mépris des partenaires sociaux.

I. Hommage à l’histoire de la CFTC et à sa contribution au pluralisme syndical

Vous êtes, toutes et tous, ici, les héritiers d’une belle histoire plus que centenaire qui a commencé en 1887 avec la création du Syndicat des employés du commerce et de l’industrie, à l’initiative de 18 courageux adhérents, puis, en 1919, avec la fondation de la CFTC.

Permettez-moi de saluer la mémoire de ces hardis fondateurs et tout particulièrement celle de Jules Zinrnheld et de Gaston Tessier qui furent, avec Maurice Bouladoux, les courageux signataires du Manifeste des 12, ce premier acte de résistance du syndicalisme contre le régime de Vichy.

Nombre de vos militants se sont illustrés dans la Résistance et la clandestinité, certaines et certains au prix de leur vie.
La CFTC, membre actif du Conseil national de la Résistance dont les valeurs sont plus que jamais actuelles, fut à la Libération partie prenante de la refondation de notre République et des grandes réformes sociales qui ont rebâti la France en reconnaissant au monde du travail sa dignité.

Car, comme le disait fort bien Gaston Tessier dans les années 50, « le monde des ouvriers et des employés n’est pas un monde à part » mais une part essentielle du monde et, ajouterais-je, d’une nation respectueuse de tous les siens.

Pourquoi dire ici quelques mots d’une histoire au long cours qui a, bien sûr, connu bien d’autres moments majeurs et illustre la contribution de la CFTC à la défense et à l’enrichissement de notre pacte social ?

Tout simplement parce que là s’enracine la légitimité de la CFTC, la part prise aux combats communs mais aussi au pluralisme syndical auquel je suis, pour ma part, très attachée.

Joindre ses forces quand il le faut (vous l’avez fait, par exemple, aux côtés de toutes les organisations syndicales, contre le mauvais coup porté aux retraites par le gouvernement précédent) et en même temps défendre son identité, sa personnalité, ses valeurs : c’est ainsi, je le crois, que le mouvement syndical, à travers toutes ses composantes, peut être à la fois l’artisan d’un rapport de forces nécessaire et le lieu d’un débat d’idées qui ne l’est pas moins.

II.- Priorité aux valeurs humaines et à la dignité de la personne

J’ai eu, en novembre dernier, le plaisir de venir saluer votre 51ème congrès confédéral qui se tenait à Poitiers et d’y dire combien, à mes yeux, la CFTC occupe une place irremplaçable dans le paysage syndical et combien je partage sa défense des valeurs humaines qui mettent la dignité de la personne, au travail et hors travail, au centre de tout et avant tout.

Cette belle expression de « personne humaine », je crois que vous la préférez à celle d’ « individu » et cela pour de profondes raisons auxquelles je suis aussi sensible :

le refus de réduire les hommes et les femmes à de simples variables d’ajustement d’un système financier brutal, seulement obsédé par toujours plus de profits ;

le refus de dissocier la qualité de la vie au travail et hors travail car ces deux versants sont liés et l’objectif doit être non seulement de pouvoir s’épanouir et progresser dans l’exercice de son métier mais aussi de concilier plus harmonieusement, que l’on soit homme ou femme, les exigences de la vie professionnelle et celles de la vie personnelle, qu’il s’agisse de ses responsabilités familiales ou d’engagements pour une cause de son choix ;

la conviction, aussi, que l’égoïsme individuel est une impasse et que le droit de conduire sa vie (ce que Lacordaire appelait « se posséder soi-même ») est, pour chacun, indissociable des protections et des solidarités collectives qui en permettent l’exercice effectif.

Cela suppose notamment, comme vous le défendez fort justement :

  • de repenser l’entreprise comme une communauté de travail dont chaque partie prenante doit être respectée,
  • de partager plus justement les richesses entre le capital et le travail,
  • de faire vivre une authentique démocratie sociale et un dialogue social de qualité.

Le « syndicalisme de construction » dont vous vous réclamez n’exclut pas le conflit quand toutes les autres voies sont bouchées et le progrès social à ce prix : « la négociation d’abord, la grève s’il le faut », dites-vous, et cela me paraît lucide et réaliste.

Si je suis particulièrement heureuse de m’exprimer aujourd’hui devant vous, c’est que le peuple français vient de mettre un terme à des années de mépris des partenaires sociaux et des corps intermédiaires, de refus du dialogue et de méthodes de gouvernement brutales dont l’objectif, sous prétexte de « réforme », était en réalité de démanteler les fondements de notre République sociale pour le plus grand profit des intérêts privés et sans égard pour le bien commun.

Sous le prétexte d’affronter la crise, nous avons vu combien contre-productifs étaient ces plans d’austérité en rafale et cette précarisation sans cesse croissante qui ont non seulement porté atteinte à notre cohésion sociale, plongé des millions de familles dans le désespoir et la peur du lendemain, mais également multiplié les obstacles à la relance d’une croissance bien comprise.

Les Français ont choisi, souverainement, d’autres objectifs et d’autres méthodes.
Je m’en réjouis car c’est ainsi que nous pourrons, ensemble, redresser le pays en liant solidement l’efficacité sociale, l’ambition écologique et la justice sociale.

III.- Poitou-Charentes : des politiques volontaires appuyées sur un renforcement du dialogue social

(10 exemples de nos manières de faire)

En Poitou-Charentes, vous le savez, la Région s’efforce depuis des années non seulement de résister pied à pied aux injustices qui se sont abattues sur le monde du travail, non seulement de défendre l’emploi partout où la seule recherche du profit financier à court terme le menace, mais aussi de mettre en oeuvre un autre modèle de développement et une autre manière de répondre aux problèmes économiques et sociaux, en dialogue constant avec les salariés et avec leurs organisations syndicales.

Vous croyez, et je crois, qu’il est temps de remettre les choses dans le bon ordre : la finance au service de l’économie et l’économie au service du progrès humain.

Vous croyez, et je crois, que la désindustrialisation (la France a perdu 500.000 emplois industriels depuis 2002) et les délocalisations ne sont pas une fatalité mais appellent au contraire des politiques industrielles et de l’emploi volontaristes et efficaces.

Cette conviction inspire les actions que nous mettons en place à l’échelle régionale et que la nouvelle orientation à la tête de l’Etat va permettre de consolider et d’amplifier.

Permettez-moi d’en citer quelques unes car elles forment, à mes yeux, un tout cohérent et reflètent un engagement constant de la Région.

1) La Charte d’engagements réciproques que nous avons mise en place durant
la première mandature (2004-2010) : elle subordonne le versement des
subventions publiques régionales aux entreprises à la signature d’un
engagement de ne pas délocaliser si elles font des bénéfices, de respecter
l’égalité professionnelle des hommes et des femmes ainsi qu’à l’obligation
d’informer les représentants du personnel sur les aides attribuées par la
Région.
Pas de droits sans devoirs et transparence nécessaire.
En cas de manquement à la parole donnée : reversement des aides perçues.

Je me réjouis que cette manière de faire que la Région Poitou-Charentes a été
la première à mettre en pratique ait été reprise dans le projet du Président de la
République et puisse être, demain, généralisée dans tout le pays.

2) La conférence sociale régionale pour l’emploi et la relance économique que
nous avons mise en place dès octobre 2008 pour répondre aux premiers effets
de la crise financière : elle réunit régulièrement les partenaires sociaux et la
Région. Nous y examinons ensemble comment répondre aux difficultés
économiques et sociales sur notre territoire mais aussi comment les anticiper et
les prévenir.
Nombre de propositions concrètes en sont sorties, que l’exécutif régional a
traduites en actes.

3) Je pense en particulier au Pacte régional pour l’Emploi des Jeunes, dont le
suivi également paritaire est très précieux afin qu’aucun jeune de notre région
ne reste sans solution d’emploi ou de formation ou de service civique, ou au
Pacte Emploi Seniors, notre grande cause régionale 2012, qui aide les plus de
45 ans à conserver ou retrouver un emploi, à valoriser leur expérience
professionnelle, à se former à un nouveau métier ou à créer leur entreprise.

4) Je pense aussi – et cela est en lien direct avec le sujet que votre Congrès aborde
aujourd’hui – au soutien que nous apportons au renforcement des droits
sociaux des travailleurs des TPE, très nombreuses dans une région rurale
comme la nôtre.

Vous avez l’habitude de dire que, si les TPE sont nombreuses (plus de 4
millions dans notre pays), il n’y a « pas de très petits employés » mais des
travailleurs et des travailleuses qui doivent avoir accès, à égalité, aux mêmes
droits que tous les autres et notamment ceux qui travaillent dans les entreprises
de plus grande taille.

C’est pourquoi, par exemple, la Région a décidé, en septembre 2011,
d’attribuer une aide de 40.000 euros à l’Union professionnelle de

l’artisanat pour la création et le fonctionnement de Viv’Arti – comité
d’activités sociales et culturelles pour les actifs de l’artisanat.
Ce comité d’oeuvres sociales, qui regroupe syndicats d’employeurs et syndicats
d’employés (dont la CFTC), permet à celles et ceux qui travaillent dans des
entreprises trop petites pour avoir un Comité d’entreprise de bénéficier eux
aussi de prestations culturelles, sociales et de vacances qui en réduisent le coût.

C’est l’aboutissement d’un travail partenarial exemplaire, depuis la
Conférence sociale régionale du 23 janvier 2009 jusqu’à l’inauguration de
Viv’Arti en avril dernier, en passant par la création, en décembre 2010, d’une
Commission paritaire régionale inter-professionnelle de l’artisanat
(CPRIA) et, durant l’année 2011, la finalisation avec toutes les parties
prenantes concernées de cette offre de services inédite qui améliore le
pouvoir d’achat des familles.

Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large que je défends : la
création, pour les entreprises de moins de 50 salariés, de Comités de bassins
qui soient des sortes de CE territoriaux et des instances de dialogue social
inter-entreprises.

Vous vous souvenez sans doute des péripéties et des résistances qui ont
accompagné, en 2010, les débats sur la création, pour les TPE, de
Commissions paritaires territoriales, pourtant facultatives et aux pouvoirs
très limités : le Medef n’avait eu de cesse de torpiller cette modeste avancée et
les élus de la précédente majorité présidentielle de lui emboîter le pas.

Eh bien j’espère de tout coeur que, demain, une nouvelle majorité législative à
l’écoute des organisations syndicales nous permettra d’avancer dans la bonne
voie sur tout le territoire national.

5) Je suis personnellement très attachée au développement d’un dialogue social
territorial qui permet de prendre en compte, dans la proximité (bassins
d’emplois, zones d’activités) comme à l’échelle régionale, les différents
problèmes auxquels sont confrontés les salariés dans leur vie quotidienne
(emploi, formation, transports, santé au travail, services sociaux, etc.) et
d’impliquer l’ensemble des acteurs concernés (partenaires sociaux, collectivités
territoriales, associations, services de l’Etat, etc.) dans la recherche des
solutions les plus efficaces.

Le dialogue social territorial est un outil qui, en Poitou-Charentes, n’existait
pas en tant que tel et que nous avons décidé de créer et de développer, au-delà
des 2 comités de bassins d’emplois et des Maisons de l’Emploi actuellement
existants.

Une Commission mixte Région conseil économique, social et environnemental a été mise en place afin de réaliser un état des lieux, de conduire une réflexion avec tous les partenaires sociaux et de proposer des actions pour développer ce dialogue social territorial, en particulier dans les territoires encore non couverts et dans les TPE/PME.

Un Institut du dialogue social territorial a été créé pour promouvoir des
actions de formation et d’accompagnement ainsi qu’un diplôme universitaire
« Dialogue social territorial », avec l’Université de Poitiers dont les différents
modules visent à développer les compétences-clefs pour la co-construction de
projets de développement territoriaux.

L’Observatoire régional du dialogue social fait également partie de cette
panoplie d’outils au service du renforcement du dialogue social en Poitou-
Charentes, qu’il s’agisse des questions d’emploi, de formation, de conditions de
travail, de logement, de développement écologique, de gardes d’enfants
(crèches inter-entreprises) sans oublier, bien sûr, la situation des salariés en
situation de handicap.

Diagnostic partagé, écoute réciproque, implication des partenaires
sociaux dans la co-construction et le suivi des décisions, telles sont, à mes
yeux, les conditions d’une meilleure réactivité face aux situations de
reconversion et d’une liaison étroite entre développement économique, social et
écologique car l’efficacité des solutions dépend de la richesse de la
participation sociale à leur élaboration. C’est seulement ainsi que l’on peut,
de nos jours, agir juste, corriger ce qui doit l’être et innover.

6) C’est ainsi que nous avons procédé sur un sujet dont je sais combien il vous
tient particulièrement à coeur : la sécurisation des parcours professionnels.
La Région Poitou-Charentes, là aussi à l’écoute des organisations syndicales et
en lien avec elles, n’a pas craint d’anticiper en commençant à mettre en place
ce que certains appellent parfois « sécurité sociale professionnelle » et que
vous défendez depuis des années dans le Statut du Travailleur que vous avez
élaboré.

Car c’est cela aussi défendre les droits de la personne humaine dans le
monde du travail : refuser que les salariés soient « jetables » au gré de
considérations strictement financières ou boursières qui se moquent de la
détresse des familles.
C’est anticiper et accompagner avec le souci de permettre à chacun de se
former, de valider ses acquis professionnels, d’apprendre au besoin un nouveau
métier, en cas de baisse d’activité ou lorsqu’il faut bien rebondir vers un nouvel
emploi, et cela en conservant un revenu qui permet de vivre dignement, sans
être abandonné au trou noir du chômage et, dans toute la mesure du possible,
sans rupture du contrat de travail.

Nous l’avons initié chez Heuliez dans le double but de sécuriser les salariés et
l’entreprise qui fabrique la Mia Electric.
Et nous avons créé le premier Service Public régional de la formation
professionnelle pour que l’offre de formation et sa qualité correspondent
mieux aux besoins de chacun, y compris les plus éloignés de l’emploi.

7) Je pourrais aussi citer la façon dont la Commission paritaire
interprofessionnelle régionale pour l’emploi (COPIRE) a permis de faire
évoluer la Charte régionale d’engagement face à la crise économique qui
est un support partenarial important car il vise à soutenir les entreprises en
difficulté en développant les compétences de leurs salariés et en mobilisant
tous les dispositifs de soutien à la formation et à l’emploi mis en place par
la Région (garantie régionale de ressources emploi-formation, contrat régional
de sécurisation des parcours professionnels, contrats d’objectifs territoriaux,
réseau régional de validation des acquis de l’expérience, Pactes pour l’Emploi
des Jeunes et des Seniors, Tremplins jeunes diplômés, Tutorats pour l’insertion,
Bourses régionales désir d’entreprendre, etc.).

8 ) Sans entrer ici dans le détail, je tiens aussi à dire combien la Région a tenu à
s’engager sur le front de la santé au travail, en liaison étroite avec les
organisations syndicales et dans la foulée des 3 forums participatifs que nous
avons organisés sur ce sujet depuis 2006.

Nous le faisons avec le souci d’évaluer plus justement l’impact réel des
pathologies professionnelles, d’animer le débat public sur ces questions, de
favoriser la formation et l’échange de pratiques entre les différents acteurs ainsi
que le dialogue social nécessaire pour améliorer les conditions de travail,
réduire la pénibilité, prévenir les risques et le mal-être.

C’est pourquoi, en 2012, nous avons rendu permanent notre appel à projets
(doté d’une enveloppe de 200.000 euros) qui permet de financer des
réalisations exemplaires dans les TPE et les PME de moins de 250 salariés.

9) Autre domaine dans lequel il me paraît important d’enraciner un dialogue
social solide : l’économie sociale et solidaire, à laquelle la Région apporte un
soutien très actif, à travers notamment ses Bourses régionales désir
d’entreprendre et les différents fonds régionaux de solidarité.

Imaginer des réponses inédites, mobiliser l’énergie créatrice des salariés en
épaulant ceux qui veulent reprendre leur entreprise ou créer une activité
nouvelle, défendre un emploi durable et non délocalisable : c’est aussi cela
placer l’humain au coeur de l’activité économique.

Les coopératives de production sont, à mes yeux, une dimension essentielle du
droit à l’initiative économique et ont permis, en Poitou-Charentes, de sauver

nombre d’entreprises que le capitalisme financiarisé avait condamnées.
Mais la démocratie sociale ne se limite pas au statut de coopérateur : elle
suppose, là aussi, un dialogue qui prolonge dans le temps celui qui a donné
naissance à l’entreprise coopérative par des salariés motivés et décidés à
prendre leurs affaires en mains.
C’est pourquoi, dans l’esprit du plan régional de développement de
l’économie sociale et solidaire, l’Atelier du Laboratoire régional de
l’économie sociale et solidaire consacré au développement du dialogue social
territorial vise à mobiliser les acteurs de ce secteur, à recenser les expériences
novatrices et à proposer des actions concrètes (contre la pénibilité au travail,
pour l’innovation managériale) avec le souci, là encore, de prendre en compte
les TPE et PME qui n’ont pas de CE.

10) Enfin, s’il n’y a pas de démocratie sociale vivante sans syndicats écoutés et
respectés, il n’y a pas non plus de dialogue social actif sans que les
organisations syndicales en aient les moyens humains et financiers.
Chaque syndicat s’en donne, bien sûr, lui-même les moyens.
Mais je crois de la responsabilité des pouvoirs publics d’y concourir également.

C’est ce que fait la Région Poitou-Charentes avec la prime de 400.000 euros
qu’elle verse aux organisations syndicales depuis 2006, afin de soutenir le
travail qu’elles accomplissent. S’agissant de la CFTC, la part de cette
subvention qui vous revient concerne, comme vous l’avez souhaité, le
renforcement de vos actions de formation et de promotion du dialogue
social.

C’est tout le sens également de l’appui que nous apportons à la formation des
membres des comités d’entreprise et, là où de telles structures n’existent pas,
aux délégués du personnel afin qu’ils aient un égal accès à l’information, en
particulier sur les questions de formation professionnelle, d’égalité hommes-
femmes au travail et afin que les élus du personnel puissent utiliser de manière
optimale les outils mis en place par la Région.

J’ajoute que ce que nous recommandons et appuyons hors nos murs, nous nous
l’appliquons également à nous-mêmes en menant, au sein des services de la
Région, un dialogue social régulier notamment pour l’amélioration des
conditions de travail des personnels.

Voilà, sans prétendre tout dire, quelques aperçus de notre manière de passer des
paroles aux actes et de faire du dialogue social un facteur d’efficacité économique
et de justice territoriale.

IV.- Conclusion

Une nouvelle période s’ouvre pour la France où ces principes qui vous sont chers et qui me sont chers vont guider l’action du gouvernement.

Comme vous l’a dit François Hollande quand il n’était encore que candidat à la fonction qui est aujourd’hui la sienne, l’humanisme et la recherche du bien commun sont au coeur de notre pacte républicain et ont vocation à nous rassembler tous, au-delà des intérêts particuliers qui ne convergent pas naturellement.

Nous ne lutterons efficacement contre les inégalités sociales et territoriales qui défigurent notre pays qu’en changeant hardiment de modèle de développement.
C’est la condition nécessaire pour répondre à la crise financière, économique, sociale, écologique et même morale qui secoue la France et l’Europe.

L’autre condition, tout aussi nécessaire, est le parti-pris sincère d’un dialogue social riche de la capacité d’expertise et de la légitimité des organisations syndicales, dans leur diversité.

Mieux articuler démocratie politique et démocratie sociale en revivifiant l’une et l’autre, renforcer le rôle des partenaires sociaux dans l’élaboration des normes sociales, voilà l’enjeu et voilà ce qui, aujourd’hui, devient possible.

C’est d’ailleurs pourquoi le Président de la République prévoit d’inscrire le rôle de la négociation collective dans notre Constitution et pourquoi, dès cet été, se tiendra une très importante conférence sociale qui n’aura rien de ces pseudo-sommets expédiés en quelques heures et sans lendemain : ce grand rendez-vous des partenaires sociaux et de la puissance publique fixera une méthode et un agenda pour traiter ensemble les grandes questions économiques et sociales de la France, et notamment celles relatives à l’emploi, à la formation, au Smic, aux conditions de travail, aux licenciements boursiers.

Mes chers amis, le temps du mépris est passé.
Celui du respect et de la parole tenue commence.

Légiférer, il le faudra, car comme le disait Lacordaire que vous aimez à citer, « entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit ».
Je sais aussi combien vous êtes également attachés au principe de subsidiarité.

Nous aurons donc des lois nouvelles mais construites d’une manière également nouvelle : avec les partenaires sociaux et toutes les forces vives d’une nation qui a soif de dialogue, de participation, d’apaisement et d’efficacité.

Pour nos territoires, c’est une chance que les Régions et l’Etat partagent désormais les mêmes raisons et les mêmes façons et plus encore demain si les Français choisissent que le pouvoir législatif puisse soutenir la mise en oeuvre sans tarder des engagements présidentiels.

Je vous souhaite d’excellents travaux.
Je serai très attentive à vos conclusions et à vos préconisations.
Et je vous dis : à bientôt, dans les différentes instances où nous poursuivons un
dialogue indispensable et constructif.

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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 06:44

Si vous ne visualisez pas correctement ce courriel, cliquez-ici

L'Essentiel Poitou-Charentes
La lettre d'info de la Région Poitou-Charentes 326
Vendredi 25 mai 2012   
Visuel photovoltaique
Des TER pour vous rendre aux manifestations culturelles
Envie d'aller aux « Francos », d'écouter les « Violons sur le sable » de Royan, ou de vous rendre à Rochefort pour la mise à l'eau de l'Hermione ? Utilisez les TER spéciaux affrétés pour l'occasion avec l'aide de la Région.
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Pôle des Eco-industries de Poitou-Charentes Innovation : la Région accentue le financement des programmes de recherche 

Environnement, transports, santé, éco-industries... En partenariat avec l'Etat, la Région finance de nombreux programmes de recherche qui privilégient l'innovation. Retrouvez les projets que les élus régionaux ont décidé de soutenir le 21 mai dernier.
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Visuel entreprise aidée par la Région dans le cadre des contrats de territoires. BRDE : Créez votre entreprise en Poitou-Charentes 

Plus de 10 000 reprises ou créations d'entreprises et plus de 8 000 emplois générés indépendamment de ceux des créateurs grâce aux Bourses Régionales Désir d'Entreprendre (BRDE). Si vous aussi éprouvez le « désir d'entreprendre », n'oubliez pas l'aide de la Région.
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Edito de Ségolène Royal

«  L'éducation et la formation constituent une priorité de la Région Poitou-Charentes. Aussi, pour accentuer sa politique en direction de la recherche et de l'enseignement supérieur, la Région continue à investir dans les laboratoires en privilégiant l'innovation. Le 21 mai, l'assemblée régionale a ainsi décidé de soutenir les programmes de recherche visant à la maîtrise des impacts environnementaux des activités humaines, à renforcer la cohésion sociale et à développer l'excellence régionale dans le domaine de la santé. 

Et dans le cadre de l'égalité d'accès à l'éducation et à la formation, pour que chaque élève puisse mener à bien son projet professionnel, nous avons décidé, avec l'ensemble des élus, de sensibiliser les élèves de Première et de Terminale aux études supérieures. Des solutions innovantes seront dégagées pour accompagner les lycéens dans leur préparation à l'après-bac en relation avec leur projet personnel. 

Pour permettre aux élèves de travailler dans les meilleures conditions, la Région continue à financer les équipements des lycées comme l'aménagement d'espaces extérieurs, les projets d'économie d'énergie et de développement durable, les équipements professionnels, ou encore les programmes d'éducation à la santé. » 


Ségolène Royal 
Ancienne Ministre
Présidente de la
Région Poitou-Charentes
les Brèves
Les dates clés de l'Espace Régional d'Information (ERI) 
Emploi, formation... Informez-vous avec l'Espace Régional d'Information près de chez vous tout le mois de juin.
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De nouveaux équipements pour les épiceries solidaires 
Pour lutter contre l'exclusion, venir en aide aux plus démunis et préserver la qualité nutritionnelle des produits distribués dans le cadre de l'aide alimentaire, la Région finance les équipements de 20 épiceries sociales et solidaires.
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Plan Musiques Actuelles : focus sur 10 groupes de la jeune scène régionale 
Découvrez la vidéo du trio Parthenaisien « LilY Pacs », deuxième groupe des 10 lauréats du concours numérique organisé par VideoTrack avec le soutien de la Région.
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Appel à projets
La Région lance régulièrement des appels à projets pour la mise en oeuvre des politiques régionales. Retrouvez sur le site de la Région les derniers appels à projets :
Agenda
28 mai au 8 juin 
Ne manquez pas la 6ème édition de Festiv'art à Reffannes et Parthenay. Des ateliers à destination du public, des expos, du théâtre... Un rendez-vous artistique sous le signe de la convivialité, de la mixité et de la citoyenneté. Pour un accès de tous à la culture... 

Affiche de la manifestation
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25 au 27 mai 
Aujourd'hui s'ouvre le Festival Musiques Métisses à Angoulême... pour 3 jours non stop de concerts ensoleillés venus de tous horizons. Avec en prime cette année, le duo Malien Amadou & Mariam... et la 1ère édition du Prix Musiques des Régions Francophones ! 

Affiche de la manifestation
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31 mai au 2 juin 
Partager, découvrir, se détendre, faire la fête avec un grand F.... tels sont les maîtres mots du Festival Musiques et Gastronomie du Monde. Ce traditionnel festival sera l'évènement de l'avant saison estivale en Pays Royannais et à Saint-Georges de Didonne. 

Affiche de la manifestation
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La Région Poitou-Charentes est aussi...
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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 10:40

 

La suspension des « allocs » pour absentéisme fait un flop

La Caisse nationale des allocations familiales chiffre à 472 seulement les foyers sanctionnés pour manque d’assiduité de leur enfant depuis début 2011.

Odile Plichon | Publié le 22.05.2012, 07h37

Cette note interne que notre journal s’est procurée donne un chiffrage précis, au niveau national, de l’application de cette mesure choc adoptée par le gouvernement Fillon en janvier 2011. A l’époque, le nombre de « 300 000 » décrocheurs était évoqué.
Cette note interne que notre journal s’est procurée donne un chiffrage précis, au niveau national, de l’application de cette mesure choc adoptée par le gouvernement Fillon en janvier 2011. A l’époque, le nombre de « 300 000 » décrocheurs était évoqué. | (LPi)
Zoom

Suspendre les allocations familiales aux parents dont l’enfant fait trop souvent l’école buissonnière… Cette mesure choc avait été adoptée en janvier 2011 par le  Fillon, dans la foulée d’une proposition de loi du député  des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti. L’idée de départ semblait simple : frapper au porte- les parents des quelque 7% de collégiens et autres lycéens qui manquent les cours de façon réitérée, et inciter ainsi ces « décrocheurs » à revenir s’asseoir sur les bancs de l’école — environ 300 000 enfants seraient aujourd’hui en situation d’échec scolaire.


Cher à Nicolas Sarkozy, ce texte avait à l’époque suscité un feu nourri de critiques, tant des chefs d’établissement, que des associations de parents d’élèves ou des enseignants eux-mêmes. Quinze mois plus tard, dans un document confidentiel que notre journal s’est procuré, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) présente un premier « point d’étape » de cette mesure, en forme de constat d’échec.

Des réticences culturelles

Dans une note interne d’une dizaine de pages, la commission des prestations de la Cnaf revient dans le détail sur ce dispositif de sanction graduée (avertissement, suspension provisoire, puis définitive des « allocs », au bout de quatre demi-journées d’absence non justifiées en un mois). Entre janvier 2011 et mars 2012, dans toute la France, seuls « 472 allocataires ont vu une part de versement » de leurs allocations suspendue. En mars 2012, ajoute la note, « 312 enfants » étaient concernés par cette mesure — certaines familles comptant plusieurs enfants inassidus.

 


Des statistiques très faibles, donc, au regard des 11 millions d’élèves scolarisés, ou même des fameux 300 000 « décrocheurs ». Il faut dire que depuis le début, cette mesure suscite plus de débats encore que la question sensible des rythmes scolaires! Dès 2011, le conseil d’administration de la Cnaf avait voté « contre », au motif que ce type de sanctions est trop inégalitaire : « Les couples avec un seul enfant, qui ne perçoivent pas d’allocations familiales, ne sont pas concernés par ce dispositif, de même que les familles nombreuses n’ayant plus que le petit dernier à charge », regrette le président du conseil d’administration de la Cnaf, Jean-Louis Deroussen. Dénonçant une loi aussi « injuste » sur la forme que sur le fond, l’association Justice pour toutes les familles avait d’ailleurs porté l’affaire devant le Conseil d’Etat, l’an dernier.

 


Mais les réticences sont avant tout culturelles : beaucoup de chefs d’établissement, notamment, ont toujours dit et répété que les familles concernées par l’absentéisme de leurs enfants sont souvent « dépassées » par les événements. Les frapper au porte-monnaie n’aurait alors pour seul effet que de les fragiliser encore un peu plus, font-ils valoir. « Cette mesure, c’est un coup d’épée dans l’eau », abonde aujourd’hui Jean-Louis Deroussen. Quelle sera la décision du nouveau gouvernement qui se met en place ces jours-ci? Si, hier, rien n’était encore officiellement décidé, lors de la promulgation de la loi, en janvier 2011, le Parti socialiste s’était engagé à abroger ce texte s’il arrivait au pouvoir en 2012.

 

Il est certain que le gouvernement de J.M.Ayrault abrogera cette loi, inutile qui a tant fait coulée d'ancre....

 

 

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 07:32
Sondage : Mélenchon battrait Le Pen à Hénin-Beaumont

La bataille des législatives la plus médiatisée est celle qui oppose Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen dans son fief d'hénin-Beaumont.

La "bataille nationale" engagée par le candidat du Front de gaucheJean-Luc Mélenchon contre la candidate du Front nationalMarine Le Pen, dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, pourrait être bien engagée pour M. Mélenchon. Selon un sondage Ifop-Fiducial pour leJDD, publié samedi 19 mai, Marine Le Pen arriverait en tête au 1er tour avec 34 % dans cette circonscription détenue par le PS, devant Jean-Luc Mélenchon, crédité de 29 %, mais serait battue au second tour par le candidat du Front de gauche.

Dans cette circonscription dont Hénin-Beaumont est la ville principale, le candidat socialiste Philippe Kemel obtiendrait 18 % seulement, celui du MoDem Jean Urbaniak, soutenu par l'UMP, 16 % des suffrages, la candidate d'Europe Ecologie- Les Verts 2,5 % et la candidate de Lutte ouvrière 0,5 %.

En cas de duel Mélenchon-Le Pen au second tour, le leader du Front de gauche obtiendrait 55 % des voix et son adversaire d'extrême droite 45 %. En cas de duel PS-FN, Philippe Kemel serait élu avec 56 % des voix contre 44 % à Mme Le Pen. En cas de triangulaire Front de gauche/Front national/MoDem, M. Mélenchon l'emporterait par 44 % des voix, contre 36 % à Mme Le Pen et 20 % au candidat du MoDem.

* Sondage réalisé par téléphone du 15 au 17 mai auprès d'un échantillon de 602 personnes, représentatif de la population de la circonscription âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales, selon la méthode des quotas.

On s'étonne tout de même de voir que Mélenchon serait battu au second tour par le PS à 1% d'écart ? Le parti une fois de plus serait il en train de préparer des tricheries et des magouilles comme à son habitude dans cette région pour éliminer Mélenchon ?

Cela serait scandaleux, mais avec le PS dans cette région ce sont les tricheurs qui représentent souvent le peuple.

Toutes les forces des gauches doivent être représentées à l'assemblée nationale & non seulement les socialistes, l'expression de tous les citoyens des sympathisants des gauches réunies doivent représenter le peuple de gauche.

M.Aubry et Ségolène Royal ont tort de vouloir d'un revers du coude éliminer systématiquement Mélenchon de cette assemblée, parce qu'elles en ont décidé ainsi sur l'effet d'un sondage. Cela veut dire tout simplement que les cartes sont jouées d'avance ? que tout est décidé organiser pour que cela se passe comme elles l'ont décidé contre Mélenchon pour un prix de consolation à 1% des suffrage, que si Mélenchon obtenait 1% au desssus du PS, on ne reconnaîtrait pas ce suffrage ? Ce 1% de Mélenchon serait transformé en gain bénéficiaire pour le PS ? On connaît les tricheries de M.AUbry, on a déjà vu cela au congrès de Reims... L'habitude est une seconde nature chez M.Aubry ...

Alors peuple de gauche, vous qui voulez que Mélenchon soit réellement présent pendant cinq ans présent à l'assemblée Natrionnale, vous qui êtes de la 11eme circonscription à Hénin Beaumont, votez très massivement pour Mélenchon, afin d'éliminer à jamais  M.Le Pen, mais contrez aussi la corruption, les tricheries du PS dans votre région.

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 05:32

 

Hollande découvre son nouveau monde
François Hollande et Barack Obama dans le bureau ovale, le 18 mai 2012.
François Hollande et Barack Obama dans le bureau ovale, le 18 mai 2012. (REUTERS)

 Laure Bretton: Envoyée spéciale à Washington


Goodbye Tulle, good morning America. Les vendredis de François Hollande se suivent mais ne se ressemblent pas. La semaine dernière, tout juste président élu, le socialiste disait au revoir à la Corrèze. Sept jours plus tard, il a traversé l’Atlantique pour plonger dans le grand bain diplomatique. Enchaînant en une journée un entretien avec Barack Obama à la Maison Blanche, un déjeuner avec la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, avant une entrevue avec le Premier ministre britannique, David Cameron, et une soirée de discussions à Camp David, la résidence des présidents américains, pour le G8. Après ses débuts sur la scène internationale mardi à Berlin, c’est «a very strong start» («un départ conséquent») pour Hollande, a complimenté le président américain à l’issue de leur rendez-vous dans le Bureau ovale qui a duré plus longtemps que prévu : une heure dix avec les délégations et vingt minutes de de tête à tête avec le Président Obama.


«Grexit». «Le courant est passé tout de suite», s’est félicité le conseiller politique de François Hollande, Aquilino Morelle, dans les jardins présidentiels. De fait, détendus dans leurs fauteuils en cuir sous le portrait de George Washington, les deux hommes ont semblé humainement sur la même longueur d’ondes. Ouvrant et clôturant leur conférence de presse commune par un ping-pong de bons mots. Du haut de son expérience présidentielle de quatre ans, Barack Obama a expliqué à François Hollande qu’il ne pourrait hélas plus conduire son scooter - «les services secrets ne te laisseront pas faire» - et vanté son mémoire rédigé dans les années 70 sur l’économie des fast-foods américains. Mise en garde d’Obama dans un large sourire : pas question de critiquer les cheeseburgers de Chicago, sa ville natale, qui accueille le sommet de l’Otan ce week-end. Message reçu par Hollande : «Je ne saurais leur trouver quelque défaut que ce soit.»


Mais les plats de résistance du jour s’appelaient croissance, Grèce et Afghanistan. Sur l’Europe, «nous devons trouver une approche responsable combinant consolidation budgétaire et soutien fort à la croissance», a attaqué Obama, attendant des discussions «cruciales»au G8 ce samedi. Mêler croissance et discipline budgétaire, c’est le credo de campagne de Hollande, qui s’est félicité de cette«convergence» avant de dévier sur la Grèce, dont la crise de la dette menace la stabilité de la zone euro. Le président français a continué son speech à la deuxième personne du pluriel, un «nous» semblant inclure Obama, même si ce dernier n’a pas évoqué la crise grecque explicitement. «Nous avons la même conviction : que la Grèce doit rester dans la zone euro et que tous les efforts doivent être faits par les uns et par les autres pour y parvenir», a indiqué le président français alors que certains parlent de plus en plus ouvertement d’un «Grexit», un scénario de sortie de la Grèce de la zone euro.


Preuve que l’agenda de cette première visite aux «Etats-Unis d’Amérique» - selon les mots de François Hollande - était principalement économique, Pierre Moscovici, le nouveau ministre de l’Economie et des Finances fait partie de la délégation française au côté du chef de la diplomatie, Laurent Fabius, tous deux installés derrière un gros canapé de velours vert pâle.


Sur l’Afghanistan, la rencontre a permis à Hollande de confirmer de vive voix à Obama sa décision de retirer les «troupes combattantes»françaises d’ici à la fin de l’année. Soit un an avant la date prônée par Nicolas Sarkozy et deux ans avant celle annoncée par les Américains.«Il n’y a pas de difficulté d’ordre stratégique avec nos alliés américains», assure la partie française. Sauf que les Etats-Unis veulent voir la France s’engager sur l’après-2014.


«Bonne intelligence». Le soutien de Paris sera «d’une autre nature, une autre forme» et se fera «en bonne intelligence avec nos alliés», a donc promis Hollande. Mais de précision, aucune : ni sur la participation financière de la France au développement de l’Afghanistan - «Une demande nous a été adressée. Nous avons entendu la demande», a simplement commenté Hollande - ni sur le nombre de formateurs militaires français.


«Quand la France et les Etats-Unis se mettent d’accord, le monde peut avancer», a estimé le président français en conclusion. Sur le livre d’or de la Maison Blanche, il a remercié son hôte de l’avoir reçu «avec simplicité et amitié» avant d’ajouter : «Une nouvelle page des relations entre nos deux pays s’ouvre.» Conclusion gastronomico-diplomatique d’Obama : «Les cheeseburgers vont très bien avec les frites.» Lesquelles, aux Etats-Unis, s’appellent french fries.


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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 04:12

MAIRE DU iVe ARRONDISSEMENT DE PARIS, AMIE ET COLLABORATRICE DE SEGOLENE ROYAL, CETTE FEMME DE L'OMBRE, QUI A OEUVRE DEPUIS SIX ANS POUR LE SOUTIEN DANS LES COMBATS DE SEGOLENE ROYAL, MERITAIT UN MINISTERE QUI LUI IRA A MERVEILLE DU FAIT DE SON TEMPERAMENT, DE SA PROXIMITE PRES DES FAMILLES DEPUIS BIEN LONGTEMPS EN TANT QUE MAIRE.

 

NOUS LES DESIRS D'AVENIR QUI AVONS PARTICIPES A DES SEMINAIRES DE TRAVAIL SUR LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE, SOMMES HEUREUX DE LUI PRESENTER TOUTES NOS FELICITATIONS, NOUS, NE DOUTONS PAS QUE TOUTES LES FAMILLES DE FRANCE, TROUVERONT EN ELLE, LA MERE DE LA FAMILLE FRANCAISE.

 


Reçue sur France infos elle nous communique ses premières impressions comme ministre de la famille ... suivez cette vidéo

 

 

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 03:09
La présidence Hollande entre en action et met l'accent sur l'exemplarité

La présidence Hollande est entrée en action jeudi, lors du premier Conseil des ministres, affichant d'emblée sa volonté d'exemplarité avec l'adoption de la baisse de 30% des salaires des membres du gouvernement et la signature d'une charte de déontologie.

 
Photographe : Lionel Bonaventure :: Les membres du gouvernement posent autour du président de la République pour la traditionnelle photo de famille, le 17 mai 2012 à l'Elysée.photo : Lionel Bonaventure, AFP

Après une matinée rythmée par les passations de pouvoirs dans les ministères, les 17 hommes et 17 femmes de ce premier gouvernement paritaire de la Ve République se sont réunis pendant 45 minutes, en milieu d'après-midi. Martine Aubry, qui briguait Matignon et dont l'absence du gouvernement a été très commentée, a assuré qu'elle en serait "la première alliée".


"C'est un jour particulier évidemment", a relevé à son issue la porte-parole Najat Vallaud-Belkacem, également ministre des Droits des femmes.


François Hollande a martelé qu'il n'y avait "pas de temps à perdre" et insisté, avec son Premier ministre Jean-Marc-Ayrault, sur les mots "rigueur, devoir, honneur", a poursuivi la benjamine du gouvernement, qui s'est contentée d'une déclaration à la presse.


Comme promis, la baisse de 30% du salaire des ministres a été adoptée, par décret: ils toucheront 9.940 euros bruts contre 14.200 euros jusqu'alors.


S'agissant du chef de l'Etat et du Premier ministre, dont la rémunération passe de 21.300 euros à 14.910 euros bruts, la décision nécessite un projet de loi, qui ne pourra être adopté qu'après l'élection de l'Assemblée nationale en juin, a noté Mme Vallaud-Belkacem.


Mais elle "sera rétroactive" au 15 mai. Autre mesure d'exemplarité financière, la dotation des cabinets ministériels sera réduite de 10%. Durant le Conseil des ministres, Jean-Marc Ayrault a réaffirmé qu'il allait demander à la Cour des comptes un "rapport d'évaluation sur l'exécution de la loi de finances 2012 et l'état des comptes publics". Il sera remis "d'ici au 1er juin".


Le 9 mai, à l'issue du dernier conseil des ministres du quinquennat Sarkozy, la porte-parole Valérie Pécresse avait assuré que l'état des comptes de la Nation ne réserverait "aucune surprise". Sur le plan déontologique, comme M. Ayrault l'avait laissé entendre, l'ensemble des ministres ont signé une charte qui rappelle certaines "règles" et vise "à écarter tout risque de conflit d'intérêts", selon Najat Vallaud-Belkacem.


"Dans les les jours à venir, les ministres sont invités à remplir "une déclaration d'intérêt", a-t-elle précisé. Dans cette charte, le non-cumul des mandats est l'objet d'une interprétation stricte, englobant par exemple la fonction d'adjoint au maire


L'accent a, enfin, été mis sur les notions d'efficacité et de loyauté.Le couple exécutif a signalé aux ministres qu'ils n'étaient pas "là seulement pour gérer mais pour réformer le pays" et ils devront faire preuve d'une "solidarité sans faille", a prévenu Mme Vallaud-Belkacem.


A l'image de leur porte-parole, la plupart des 34 ministres et ministres délégués ont connu leur baptême du feu jeudi: cinq seulement avaient déjà une expérience gouvernementale (Fabius, Moscovici, Le Drian, Sapin, Lebranchu). De manière inédite, c'était même le premier Conseil dont les deux têtes, MM. Hollande et Ayrault, n'ont jamais été ministres.


Benoît Hamon (Economie sociale et solidaire) a décrit un moment "émouvant". Mais "on est déjà au travail", a-t-il noté.


Consciencieusement, ils étaient arrivés à l'Elysée entre 14H30 et 14H55, à la suite de Jean-Marc Ayrault, prenant le temps de poser devant les médias.


A l'issue du Conseil a aussi eu lieu la traditionnelle photo de famille.


Ce gouvernement, un peu plus fourni que le précédent, sera probablement remanié en fonction des résultats des législatives.


Alors que Jean-Marc Ayrault a prévenu mercredi que tout ministre battu serait contraint à la démission, Najat Vallaud-Belkacem a décidé de renoncer à sa candidature dans une circonscription ardue de Lyon. Des responsables UMP, dont Christian Jacob, ont dénoncé "un manque de courage".


Bernard Accoyer, président de l'Assemblée sortante, a regretté un "recroquevillement" du gouvernement sur le PS. Jean-François Copé, patron de l'UMP, a qualifié d'"imposture" la baisse du salaire des ministres dans un gouvernement comptant "14 membres de plus" que le premier gouvernement Fillon.


La matinée avait été rythmée par les passations de pouvoirs.

Au moment de succéder à Alain Juppé au Quai d'Orsay, Laurent Fabius -l'homme du "non" au projet de Constitution de l'UE- s'est dit "profondément Européen" mais en faveur d'une "Europe différente".


Succédant à Luc Chatel, le numéro trois Vincent Peillon (Education) a souligné sa "responsabilité particulière": faire de l'école "une priorité".


Pierre Moscovici (Economie), relayant Valérie Pécresse et François Baroin, a souligné que la dette publique était "un ennemi" pour la France.


Sous les yeux de Claude Guéant, Manuel Valls (Intérieur) a promis qu'il n'y aurait "ni angélisme ni course aux chiffres" en matière de sécurité, "ni stigmatisation de communautés". Dès la fin d'après-midi, il s'est rendu rendu à la gendarmerie de Mormant (Seine-et-Marne) et devait visiter en soirée le commissariat de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), point de départ du récent malaise dans la police.


François Hollande achèvera sa première semaine à l'Elysée en partant vendredi matin pour les Etats-Unis, où il doit passer quatre jours afin de rencontrer Barack Obama et d'assister aux sommets du G8 et de l'Otan.


En prélude à ce voyage, il s'est entretenu en vidéoconférence avec les principaux dirigeants européens, Angela Merkel (Allemagne), David Cameron (Grande-Bretagne), Mario Monti (Italie), Herman Van Rompuy (Conseil européen) et José Manuel Barroso (Commission européenne).


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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 04:55
Composition du nouveau gouvernement :

 

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Zoom1/3

Ce matin, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, contactera les ministres pressentis avant que la liste du  ne soit dévoilée en fin d’après-midi par le secrétaire général de l’Elysée Pierre-René Lemas. Un premier Conseil des ministres pourrait avoir lieu dès demain. Revue de détails des principaux ministères convoités.


 

 

La bataille du Quai

C’est l’un des postes les plus prestigieux du gouvernement : celui des Affaires étrangères et européennes. Deux personnalités, sur les rangs depuis des mois, ne ménagent pas leurs efforts pour séduire . Pierre Moscovici, qui fut son directeur de campagne, ex-ministre des Affaires européennes de Jospin, est au cœur du système depuis le second tour et a notamment organisé tous les rendez-vous internationaux du  élu. Ce qui en fait le favori. L’expérimenté Laurent Fabius, ancien Premier ministre, a joué les missi dominici du candidat dans les capitales étrangères pendant la campagne. Avec un raté, et non des moindres : la Chine. Moscovici, le partisan du oui à la Constitution européenne, au penchant atlantiste face à Fabius, partisan du non en 2005 et plus proche d’une neutralité de la France, c’est le match du Quai.
 

Bercy très convoité

Là aussi, un ministère clé : l’Economie et les Finances. Surtout en période de crise… Michel Sapin, ami personnel du président de la République, qui a déjà été aux commandes de Bercy dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy, fait figure de favori. Avantage de Sapin, outre sa proximité avec le président, sa modération : « C’est un bon signe envoyé aux marchés », explique un autre ministrable. Mais, depuis quelques jours, d’autres hypothèses circulent, dont celle de Martine Aubry. Faut-il y voir un signe?

Hier, lors du passage de François Hollande à l’Hôtel de Ville, Sapin s’est lancé dans une étreinte étonnante, prenant le nouveau président de la République pour le serrer dans ses bras. Un geste de remerciement ou un adieu à l’ami de trente ans qui va désormais devoir mettre de la distance avec ses plus proches?
 

Un match pour l’Education

Hier après-midi, François Hollande s’est exprimé au pied de la statue de Jules Ferry au jardin des Tuileries devant des écoliers. Mais aussi devant d’anciens ministres de l’Education de gauche : Lionel Jospin, Jean-Pierre Chevènement, Jack Lang. Au milieu d’eux se trouvait Vincent Peillon. Durant toute la campagne, l’eurodéputé a mis en musique la priorité du candidat en faveur de l’école. « Il a préparé toutes les décisions politiques. Il est légitime et prêt », explique l’ancien président de l’Unef Bruno Julliard, qui l’a aidé. Sauf que, dans la dernière ligne droite, le professeur de philosophie pourrait se faire coiffer par une ministre de tutelle, Martine Aubry, privée de Matignon et qu’un « lot de consolation » comprenant, outre l’Education, la Recherche et la Culture pourrait séduire.
 

Duel pour la Défense

Jean-Yves Le Drian, le président du conseil régional de Bretagne, semblait bien parti. Passionné par les dossiers militaires, ami de trente ans de François Hollande, le Breton a été envoyé en émissaire à Washington et dans plusieurs capitales européennes pour déminer certains dossiers, dont celui du retrait des troupes d’Afghanistan. Mais voilà, un obstacle se dresse sur sa route, et non des moindres : Laurent Fabius qui, par le jeu des reclassements, pourrait finalement hériter du poste.
 

Les inconnues de la Justice et de l’Ecologie

La Place Vendôme : le ministère de la rumeur. Plusieurs noms sont avancés sans qu’aucun s’impose vraiment : l’avocat et sénateur André Vallini, qui a l’avantage d’être un proche de François Hollande. Mais, dans le registre de la proximité, l’avocat Jean-Pierre Mignard, parrain de Thomas Hollande, a de quoi rivaliser. Depuis plusieurs jours, les noms de l’ex-présidente du Syndicat de la magistrature Adeline Hazan, maire de Reims, et même de Christiane Taubira, issue des Radicaux de gauche, sont apparus. Même incertitude concernant le ministère de l’Environnement. Cécile Duflot, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-les Verts, ou pas? « Pas sûr, répond un socialiste proche des milieux écologistes. Le nucléaire est un cactus… » Le nom d’Arnaud Montebourg, lui, a circulé pour les deux ministères, comme pour celui de l’Industrie.
 

Sauf surprise…

Même si des « corrections » de dernière minute sont possibles, certains ont marqué des points durant la campagne et devraient être récompensés. C’est le cas de Marisol Touraine, à qui le ministère des Affaires sociales tend les bras. Ou la jeune Aurélie Filippetti, bien introduite dans les milieux culturels et qui a l’avantage de symboliser le renouvellement, tout comme Najat Vallaud-Belkacem ou Delphine Batho, qui devraient hériter, elles aussi, d’un maroquin. Manuel Valls, révélation de la campagne, devrait s’imposer au ministère de l’Intérieur, au détriment du sénateur François Rebsamen. Quant au ministère de l’Agriculture, le visage fermé de Stéphane Le Foll, compagnon de route de Hollande et spécialiste de la question, ne laisse guère de doute : le président des Radicaux de gauche, Jean-Michel Baylet, est bien parti pour lui voler la mise.

 

 

Le nouveau gouvernement de Jean-Marc Ayrault

 

Arnaud Montebourg
fans
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son parcours en photos

Le Parisien

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